Présentation du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) 2021-2027
Contrat de Plan État-Région
Centre-Val de Loire 2021-2027
signé entre l’Etat et la région Centre-Val de Loire le 7 mars 2022
Axe thématique n°1 - Renforcer l’attractivité du territoire
4-Recherche et innovation
Le Contrat de Plan État-Région Centre-Val de Loire 2021-2027 a été signé conjointement par Régine ENGSTRÖM, Préfète de la région Centre-Val de Loire, Préfète du Loiret et François BONNEAU, Président du Conseil régional, le 7 mars 2022.
Les orientations du volet recherche et innovation du CPER ont vocation à répondre à l’objectif national de renforcement de la politique de sites, permettant d’intensifier les coopérations entre universités et organismes de recherche, et à accélérer la concrétisation en cours du schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRESRI) Centre-Val de Loire.
La branche Recherche du CPER est ancrée dans l’objectif national de renforcement de la politique de sites, permettant d’intensifier les coopérations entre universités et organismes de recherche, et d’accélérer la concrétisation du schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (SRESRI) Centre-Val de Loire.
Les projets du CPER Recherche visent à décliner en région le caractère structurant des thématiques nationales prioritaires : santé, transition environnementale et énergétique, transformation numérique.
Dans sa construction, le CPER Recherche s’assure de la pluralité des institutions et des laboratoires impliqués, par les liens avec les thématiques nationales et les domaines de la stratégie de spécialisation régionale (S3), ainsi que par la contribution qu’ils apportent à l’équipement scientifique des infrastructures de recherche labellisées nationalement.
En région Centre-Val de Loire, la partie recherche du CPER (2017-2021), est construit autour de neufs projets : REFERENT ANIM, CONEX, DATA CENTER, ESTIM, ORION, PRESTO, VALOPAT, TECHBIOSAN et MUMAT.
Les crédits du contrat de plan assureront la concrétisation d’une partie de ces projets. L’effort d’investissement pourra être poursuivi en mobilisant d’autres ressources complémentaires (FEDER, FEADER, PIA et, plus généralement, des appels à projets régionaux, nationaux et européens).
CONEX (CONecter l’EXpérimentation) : traitement des données environnementales
Partenaires : BRGM, CNRS, INRAE et université d’Orléans
Budget : 6 552 000 €
Le projet CONEX (pour CONnecter l’EXpérimentation) a pour vocation de permettre une meilleure production et exploitation des dispositifs expérimentaux au sein de l’ARD 2020 PIVOTS(*) (Plate-formes d’Innovation, de Valorisation, d’Optimisation Technologiques environnementaleS), un programme focalisé sur la surveillance de la qualité de l’environnement et qui a favorisé l’émergence de six plateformes expérimentales dédiées au monitoring, à la métrologie environnementale et à la remédiation des différents milieux anthropisés (sous-sol/sol/eau/air).
CONEX répond aux difficultés de gestion, de traitement et d’interprétation des flux de données générés lors des études expérimentales avec trois objectifs principaux :
- Structurer et implémenter les plateformes de métrologie environnementale pour la production de données numériques sur les différents milieux sols/eaux/air,
- Produire des données ouvertes utilisables par les nouvelles technologies numériques (Big Data, Intelligence Artificielle) et d’autres communautés (Open data, FAIR Data),
- Sécuriser et bancariser les données expérimentales produites.
CONEX est doté de 4 015 000 € de financement Etat dont 1 450 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 2 537 000 € de la Région CVL.
(*) Ensemble de 6 plateformes expérimentales dédiées au monitoring, à la métrologie environnementale et à la remédiation des différents milieux anthropisés (sous-sol/sol/eau/air) :
- PRIME (BRGM) : ensemble de 3 plateformes dédiées à la remédiation et l’innovation au service de la métrologie environnementale (sols et eaux).
- PRAT (ICARE, LPC2E) : mesure de la qualité de l’air et caractérisation de la pollution extérieure et intérieure (atmosphère)
- PESAt (ISTO) : quantification et contrôle des échanges de carbone et d’azote sous forme de gaz à effet de serre (GES), entre les sols et l’atmosphère (sols et atmosphère)
- PESAa (INRA) : caractérisation et quantification des échanges sol-atmosphère dédiées aux sols agricoles.
- O-ZNS (ISTO) : observatoire in situ pérenne des transferts dans la zone non saturée (sols et eaux)
- DECAP (ICMN/GREMI/CEMHTI) : développement de capteurs environnementaux et de procédés de remédiation (transverse)
DATACENTRE : infrastructure régionale de données et de calcul
Partenaires : BRGM, INSA Centre Val de Loire, universités d’Orléans et de Tours
Budget : 3 205 000 €
L’ambition globale du projet DATA CENTRE est de mettre en place, en région Centre-Val de Loire, un centre d’hébergement des infrastructures informatiques d’établissements publics du domaine de la recherche et de l’enseignement situés sur le territoire régional, avec un haut niveau certifié de disponibilité, de sécurité et à un coût concurrentiel.
L’enjeu est de doter la communauté scientifique régionale d’une infrastructure performante, agile, sécurisé et fiable par la capitalisation et la mutualisation des moyens et compétences techniques pour répondre aux principaux challenges que constituent la gestion des données et le calcul.
Le projet DATA CENTRE est doté de 2 400 000,00 € de financement Etat dont 700 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 805 000 € de la Région CVL.
ESTIM : imagerie en biologie et médecine
Partenaires : CNRS et université d’Orléans
Budget : 1 970 000 €
Dans le domaine de la santé, les réponses à tous les grands défis, que ce soit de mieux comprendre, de mieux diagnostiquer ou de mieux soigner les maladies, doivent nécessairement intégrer la description et la compréhension du vivant au niveau moléculaire.
L’objectif du projet ESTIM se décline en deux axes complémentaires : A) répondre à l’utilisation omniprésente de l’imagerie en biologie, en préclinique et en clinique (l’imagerie photonique, l’imagerie par résonance magnétique IRM et la tomoscintigraphie SPECT). Afin d’augmenter la qualité de l’image et d’améliorer les diagnostics qui en découlent, l’injection d’agents de contraste est nécessaire. La conception et la caractérisation des agents d’imagerie est une expertise reconnue sur le Grand Campus d’Orléans, notamment au CBM et à l’ICOA. L’amélioration des agents de contraste et le développement de nouvelles sondes notamment pour les modalités SPECT, proche IR et IRM sont des challenges majeurs du projet ESTIM. B) mieux caractériser la structure des molécules du vivant. Une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires du vivant permet l’identification de nouvelles cibles pharmacologiques, le développement de nouvelles sondes moléculaires, de nouveaux agents thérapeutiques ou diagnostiques pour une diversité de pathologies. Face à des échantillons de plus en plus complexes ESTIM proposera des développements en méthodologies en RMN et spectrométrie de masse pour la Chimie du Vivant.
Le projet ESTIM en développements d’instrumentation répond à la fois aux défis scientifiques actuels et aux demandes des acteurs socio-économiques dans le domaine de la santé et la cosmétique (via les collaborations, contrats de recherche ou demandes de prestations). Ces développements correspondent à la consolidation des savoirs faire et aux spécificités instrumentales aux niveaux régional ou national ou même international.
Le projet ESTIM est doté de 700 000 € de financement Etat dont 700 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 1 270 000 € de la Région CVL.
MUMAT : instruments pour les matériaux innovants
Partenaires : CNRS, INSA Centre Val de Loire, universités d’Orléans et de Tours
Budget : 3 350 000 €
Développer de nouveaux matériaux est un enjeu majeur pour le développement économique de notre Région. La recherche en amont de plusieurs secteurs d’activités doit prendre en compte la demande croissante de matériaux de plus en plus multifonctionnels, robustes afin de répondre aux exigences des nouvelles applications tout en prenant en compte la gestion des ressources premières et l’impact environnemental lié à leur utilisation. Dans la conception de nouveaux matériaux, qui est souvent la brique élémentaire et la clé d’un essor technologique, la maîtrise et la compréhension des étapes d’élaboration, de vieillissement et d’évolution du matériau sont donc primordiales et constituent une voie incontournable pour la définition de nouvelles propriétés et fonctionnalités durables.
Le projet MUMAT concerne les matériaux avancés modernes ou de prochaine génération avec dans leur structuration un degré toujours plus accru de complexité, nécessitant des moyens de caractérisation de plus en plus performants et pointus. MUMAT entend mettre en avant un parc expérimental avec des instruments de pointe, uniques à l'échelle nationale voire internationale, destinés à l'élaboration et les caractérisations macro et microscopiques de matériaux au sens large, y compris en conditions extrêmes.
Le projet MUMAT est doté de 1 760 000 € de financement Etat dont 900 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 1 590 000 € de la Région CVL.
ORION : observatoire astronomique de Nancay
Partenaires : BRGM, CNRS, Observatoire de Paris, université d’Orléans
Budget : 1 935 000 €
Le projet ORION est centré sur l’Observatoire Radioastronomique de Nançay qui est l'unique observatoire français dans le domaine des basses fréquences (10 MHz - 3,5 GHz). Ce projet, autour de l’instrument novateur NenuFAR, fait suite à l’installation d'une composante du radiotélescope européen LOFAR à Nançay qui est une contribution importante à la construction du nouveau télescope NenuFAR.
Les actions du projet ORION dans le Contrat de Plan État Région concernent la finalisation de la construction d’un nouvel instrument majeur en région Centre-Val de Loire, le radiotélescope NenuFAR observant dans la bande 15-85 MHz avec une sensibilité exceptionnelle et cela en lien avec l’IR LOFAR. Ces actions incluent l’extension du Centre de Données de l’Observatoire de Nançay pour permettre le traitement des données brutes de NenuFAR et le lancement de son exploitation scientifique à travers la mise en place de son centre de données au sein du DataCenter du BRGM (en lien avec le projet CPER DATACENTRE décrit par ailleurs).
Le projet ORION est doté de 800 000 € de financement Etat dont 400 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste étant la part des organismes de recherche et de 1 135 000 € de la Région CVL.
PRESTO : plateforme pour la combustion et la mécanique des fluides
Partenaires : INSA Centre Val de Loire, universités d’Orléans et de Tours
Budget : 753 000 €
Le projet PRESTO consiste en une plateforme de recherche en maîtrise des risques industriels, s’inscrivant dans le contexte du développement des énergies propres et de la transition énergétique (Plateformes de Recherche et d’Enseignement Supérieur Transverses Orientées - PRESTO). Cette plateforme interdisciplinaire nécessite des compétences en combustion, mécanique des fluides, mécanique et a pour vocation d’approfondir la recherche sur les mécanismes d’explosion d’hydrogène et de combustibles gazeux hydrogénés ainsi que d’étudier des moyens de protection des réservoirs sous pression en partenariat avec des industriels.
La plateforme de recherche comprend une composante énergétique, dont les activités sont rattachées au laboratoire PRISME (UR 4229) et au Campus de Bourges de l’INSA Centre Val de Loire, et une composante mécanique, dont les activités seront rattachées au laboratoire LaMé (UR 7494) et principalement au Campus de Blois de l’INSA Centre-Val de Loire.
Le projet PRESTO est doté de 300 000 € de financement Etat dont 300 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 453 000 € de la Région CVL.
REFERENT ANIM : analyses génétiques en sciences animales
Partenaires : CNRS, INRAE et université de Tours
Budget : 7 366 000 €
Dans le domaine des sciences animales, la région Centre Val de Loire dispose d’une ressource unique sur le territoire d’animaux d’élevage et d’animaux modèles ainsi que des infrastructures permettant leur conservation, leur étude par phénotypage et leur partage avec la communauté scientifique internationale.
L’objectif du projet REFERENT ANIM est d’affirmer encore davantage son rôle de pôle de référence en sciences animales, en poursuivant l’amélioration continue de ses infrastructures expérimentales, au CNRS et à l’INRAE. Il permet également, au CNRS à Orléans de développer un secteur unique sur le territoire de production de modèles animaux pour l’étude du Microbiote par la communauté nationale et internationale. Il permet enfin la poursuite du développement du pôle de Santé animale de Tours (PSAT), l’un des plus grands collectifs européens étudiant les maladies infectieuses impactant la santé de l’homme et de l’animal.
Le projet est doté de 4 835 000 € de financement Etat dont 1 000 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 2 530 000 € de la Région CVL.
TECHBIOSAN : biomarqueurs en santé humaine et animale
Partenaires : CHRU de Tours, INRAE, INSERM et université de Tours
Budget : 3 824 000 €
Le projet TECHBIOSAN couvre les domaines de la biologie et de la santé humaine et animale pour soutenir et renforcer la recherche dans les domaines des biomarqueurs diagnostiques et pronostiques, notamment par une approche métabolomique, des maladies infectieuses et des nouvelles approches thérapeutiques basées notamment sur les biomédicaments.
A l’heure de la médecine personnalisée ou stratifiée et de la mise en application du concept One Health, le projet propose d’investir dans des technologies permettant de mieux appréhender les mécanismes physiopathologiques des maladies afin d’améliorer leur prise en charge et de développer de nouvelles thérapeutiques ou prophylaxies plus performantes.
TECHBIOSAN vise à renforcer- la plate-forme PIXANIM (Phénotypage par Imagerie in/ex vivo de l’Animal à la molécule), sous la triple tutelle de INRAE, de l’Université et du CHU de Tours, certifiée ISO 9001 et intégrée à l’infrastructure nationale LiPh4SAS (Livestock Phenotyping for Sustainable Agro ecoSystems)
- la « Plate-forme scientifique et technique Analyse des systèmes biologiques » sous la triple tutelle de l’Inserm, de l’université et du CHU de Tours dont le département de métabolomique vient de rejoindre l’infrastructure nationale MetaboHub et qui vient d’être transformée en Unité mixte de service
Le projet TECHBIOSAN est doté de 1 450 000 € de financement Etat dont 1 350 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 2 374 000 € de la Région Centre-Val de Loire.
VALOPAT : valoriser les données du patrimoine culturel et naturel
Partenaires : CNRS, INRAE, université d’Orléans et de Tours
Budget : 6 016 000 €
Le projet VALOPAT s’intéresse aux patrimoines naturels et culturels et s’axe autour de 3 enjeux :
- Améliorer la collecte de données in situ sur les patrimoines naturels et culturels au travers d’un dispositif modulaire de terrain constitué d’éléments nomades (laboratoires embarqués, flotte de drones, dispositifs modulaires d’accès à la canopée) permettant de déployer sur site un ensemble de pièges entomologiques à interception, de capteurs éco-physiologiques, biophysiques, climatiques, thermographiques, topographiques et topo-bathymétriques, d’enregistreurs visuels, acoustiques et géophysiques, et de bio-analyseurs de terrain.
- Développer des programmes de surveillance de la biodiversité avec la mise en œuvre et la maintenance de ces systèmes de surveillance passive, composés de capteurs automatisés de plus en plus performants (portabilité, miniaturisation, autonomie, coût), adaptés à une diversité d’usages et de contextes (capteurs portables, implantés dans le milieu ou embarqués sur des engins mobiles), pour offrir de meilleurs rapports coût-bénéfice que l'observation traditionnelle sur le terrain.
- Consolider la constitution des corpus numériques, relevant du patrimoine culturel et constitués d’objets écrits (textes manuscrits et imprimés, cartes, nouveaux modes d’écritures...), oraux (langues, musique, enregistrement sonores, vidéo...) et matériels (artefacts archéologiques, monnaies...) en poursuivant les interactions disciplinaires entre les SHS et l’informatique et en maintenant un haut niveau de capacité d’acquisition.
Le projet VALOPAT est doté de 2 710 000 € de financement Etat dont 1 850 000 € provenant du budget opérationnel de programme (BOP172), le reste éventuel étant la part des organismes de recherche et de 3 306 000 € de la Région CVL.